La loi Garot permet de lutter contre le gaspillage alimentaire dans la restauration collective et les industries agroalimentaires. Voici les points clés.Loi Garot : qu'est-ce qui change ?
Tout débute en 2016 avec la loi Garot qui fait de la France le premier pays à légiférer contre le gaspillage alimentaire.
La Loi Garot, à l'initiative du député socialiste Guillaume Garot, met en place les fondements du cadre légal pour atteindre l'objectif du gouvernement de diviser par 2 le gaspillage alimentaire en 2025. Soit demain. Soit hyper bientôt.
La loi énonce donc l'interdiction pour les distributeurs de rendre impropres des denrées encore consommables (entendre des paquets de chips, des poulets périmés le lendemain, des fruits et légumes moches mais qui se mangent...). Et elle oblige les surfaces de vente de plus de 400m2 de signer une convention de don avec une association caritative afin de privilégier le don à la poubelle.
Guillaume Garot énonce ainsi 4 actions prioritaires à mettre en place pour lutter contre le gaspillage :
- La prévention du gaspillage alimentaire
- La valorisation à destination de l'alimentation humaine grâce aux dons ou à la transformation
- La valorisation à destination de l'alimentation animale
- La valorisation énergétique : compost ou méthanisation.
Dans cet ordre d'importance.
Depuis le 22 octobre 2019, ces obligations sont maintenant étendues à la restauration collective et aux industries agroalimentaires. Petit à petit l'oiseau fait son nid. Les petits pas font les grandes marches. Les rivières font des océans. Comme on le sait tous.
Ainsi donc, les opérateurs de la restauration collective doivent faire un diagnostic pour diagnostiquer, comme son nom l'indique, la quantité des denrées alimentaires gaspillées et leur coût afin de mettre en place un plan ambitieux pour les réduire.
Ensemble, les opérateurs de la restauration collective et les industries agroalimentaires doivent suivre la hiérarchie énoncée plus haut pour réduire le gaspillage alimentaire et ont l'interdiction de rendre des denrées encore consommables impropres à la consommation humaine ou à la valorisation . L'obligation de lutte contre le gaspillage alimentaire s'étend donc à deux autres secteurs de la chaîne alimentaire, légalement, pour de bon.
Pour ce qui est du don, ce sont les opérateurs de la restauration collective qui vendent plus de 3 000 repas par jour et les industries agroalimentaires qui ont un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros qui doivent proposer une convention de don à une association caritative dans l'année à venir. Ces acteurs devront rendre public leurs avancées en termes de lutte contre le gaspillage alimentaire chaque année.
La loi s'étend, le gaspillage alimentaire est amené à diminuer, les acteurs s'engagent chaque jour un peu plus. C'est aussi ça, la vie. Le seul petit reproche que l'on peut faire à la loi Garot et à cette nouvelle ordonnance, c'est celle des contrôles et des punitions. L'amende prévue de 3 750 euros est bien faible et sans contrôle régulier, c'est bien évidemment compliqué de faire respecter la loi. C'est aussi là où l'opinion publique pèse lourd, et où les réseaux sociaux peuvent vite créer un bad buzz autour de poubelles pleines à craquer d'aliments emballés et non périmés.
En attendant, n'oublie pas : ceux qui gaspillent le plus, ce sont nous, consommateurs. Comme une loi nous interdisant de jeter des produits n'est pas envisageable, sois force d'exemple, sois digne, sois Roi, sois Reine, et arrête de jeter ! On a un blog remplis d'idées, comme par exemple les 5 conseils pour réduire le gaspi et on a même sorti un Guide Anti-Gaspi qui t'accompagne dans ta révolution d'éradication du gaspillage alimentaire.
Les petites rivières font des grands océans.
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